Alessandro Chidichimo
On pense. On pense en attendant le café, on pense cheminant par les rues; aux choses à faire, au passé, à la personne assise devant nous dans le bus, en un torrent de mots, de langues et de temps intriqués.
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176 pages. Dos carré collé surcouverture en calque bleu.
Langues: italien, calabrais, français. Relecture: Hélène Sapin.
ISBN: 978-2-918543-25-1
L. 21cm l. 14.85cm H./ép. 2cm P. 224gr
Extrait: Puis un mec s’approche. Voilà, à force de te mettre là à écrire, ça arrive. « Bonjour, est-ce que vous êtes poète? Désolé de vous déranger! » « Ah, non, je ne suis pas poète. » « Ah, parce que je vous ai vu écrire… » « Ah, non, je fais des notes que pour moi. » « Et vous n’êtes pas d’ici? J’ai vu que vous n’êtes pas d’ici. » [è da quando eri di qui che la gente pensa che tu non sei di qui, anche a casa tua tutti a chiederti la prima volta se parli italiano e se capisci la nostra lingua; sembra che tu sia sempre stato d’ailleurs senza mai sapere da dove vieni, di dove sei, quale sia la tua lingua. Avant il y avait les yeux, e adesso ici l’accento, è ora questo e ora quello, t’es d’ailleurs quoi, c’est ça. E se fosse questo il problema, fosse la lingua e non les sentiments qu’on dit malamente come tosse che non si lascia dalla gola e che fa lacrimare] « Non, je suis italien. » « Moi, je suis français, ou bien algérien de France. » Toi, t’aurais voulu dire que t’es calabrais d’Italie, que t’es ici et ailleurs. Il part en te souhaitant buon coraggio. Il te laisse seul à nouveau.